J'ai trouvé le morceau de tronc d'arbre, dont est issu cette sculpture, echoué sur une plage. Il était légerement fendu j'ai eu envie d'accentuer le contraste, entre cette félure et des lignes à la fois pures et tendues.
L'idée du socle m'est venue six mois plus tard en tombant sur des gros morceaux d'écorce de chêne liège dans les landes.
J'étais plutôt content du résultat de Gorgone 1, je voulais recommencer quelque chose dans le même style, mais le matériel de base, une racine ou un ensemble de racine de lierre, est difficile à trouver.
A force de chercher, je suis tombé sur un arbre abattu avec un entremêlement de racines prometteuses. Le reste du travail est semblable à celui de gorgone 1.
Le plus complexe est de faire émerger, de tous le fouillis initial, une forme qui ait du sens et qui provoque l’émotion.
Le plus long est de travailler le lierre pour obtenir un rendu entre le bois et l’ivoire.
En me baladant dans la forêt, je suis tombé par hasard sur un grand sapin abattu. Les racines étaient à l'air libre, recouvertes d'une épaisse couche de boue, certaines avaient une forme qui me plaisait bien. C'est une de ces racines que j'ai utilisé. La surprise a été de découvrir les motifs du coeur de cette pièce de bois, qui sont assez proches de celles de l'os (je ne suis pas certain que les photos rendent fidèlement cette impression.
J'ai essayé de jouer sur le contraste entre les différentes textures du bois, que j'ai laissé brut sur la face intérieure, alors que j'ai donné un poli extrême à la face extérieure.
Cette fois ci, je voulais faire plusieurs choses dans la foulée. Réaliser une forme avec moins de matière que d’habitude, en ne gardant que la matière « utile ». Multiplier les plans et les surfaces pour d’une part avoir une forme interne et une forme externe et d’autre part laisser le regard traverser l’objet. Enfin, je voulais mettre en valeur la texture et les variations de couleurs de l’intérieur du morceau de bois. Là aussi le Bouleau se prête bien à cette exercice, il est facile à travailler et l’intérieur dévoile des motifs surprenants.
Avant de me lancer « en grand », j’ai testé mes envies sur une pièce de taille plus modeste.
Cette sculpture répondait à deux préoccupations : Continuer à travailler sur le concept de « totem » et tester d’autres formes de découpe.
J’ai trouvé ce morceau de tronc de bouleau qui avait déjà, à l’état brut, une forme intéressante. Notamment l’extrémité supérieure qui évoque, de façon très stylisée, une tête d’animal (enfin, c’est ce que j’ai l’impression de voir). Ma première envie était de réaliser une sorte de Tiki non figuratif. Ma deuxième envie était d’éliminer de la matière pour alléger l’objet. La question que je me posais était, en résumé : « comment enlever de la matière sans nuire à la forme, tout en multipliant les surfaces visibles ». Je voulais un résultat moins massif et qui permette d’apprécier la texture et la couleur du bois sous plusieurs luminosités différentes. Je suis plutôt content du résultat.
De l’importance du séchage du bois. J’étais pressé de commencer et je n’ai pas attendu suffisamment longtemps que le bois sèche. J’avais déjà bien avancé, quand le bois à commencé à se fendre, alors que le séchage s’est accéléré. J’ai tout interrompu pendant deux mois en espérant que la pièce n’allait pas ce fendre en deux. En fin de compte la fissure à faiblement progressé, et je trouve que ça s’intègre bien à l’ensemble.
C'est la dernière de la série de quatre réalisées dans des tasseaux de sapin de 70 cm (voir les post plus bas). Un weekend en province j'avais commencé à sculpter un petit morceau de bois avec mon couteau de poche (13cm X 2cm). Le résultat me plaisait et j'ai décidé de continuer à une autre échelle.
L'expérience montre que les masses ne sont pas perçues de la même façon à des échelles différentes. J'ai l'impression qu'il faut amplifier les contrastes d'épaisseur lorsque l'on passe à une échelle supérieure.
Sur cette série de photos, on voit bien le travail sur le vernis. Le bois extrêmement pâle, aplani, lisse les formes. Le vernis donne du contraste, du relief et fait ressortir le veinage.
J'avais envie de réaliser quelque chose de plus imposant, un
travail de plus longue haleine. J’avais en tête un totem, mais je ne voulais
pas que ça ressemble à une sculpture tribale, je voulais que ça reste
définitivement non figuratif et « non significatif ». J’avais, et j’ai
toujours à l’esprit une forme épurée et élancée.
La première étape a été de trouver le matériau de base. En
me promenant dans les bois je suis passé plusieurs fois devant ce bouleau tombé
suite à une tempête. Il n’était pas marqué et était là depuis plusieurs
semaines, j’ai donc décidé de lui donner une seconde vie.
Un bon coup de scie puis six mois de séchage avant de pouvoir s'y mettre
A partir du tronc brut, il a fallu enlever plusieurs couches
d’écorce avant d’atteindre le bois et commencer à travailler la forme finale.
Le travail de finition à été extrêmement long afin trouver
une texture et des coloris convenable tout en mettant en valeur les aspérités
du bois.
Initialement ce totem tenait debout tout seul. Mais il restait relativement instable et risquait de faire des blessés ou des dégâts en tombant, d’autant plus qu’il pèse environ 25kg. J’ai donc décidé de réaliser un socle. Je voulais faire quelque chose de stable mais pas trop massif, la découpe interne et externe reproduit la forme de la base du tronc. Le socle est en hêtre massif réalisé à partir d'une chute du plateau d'une table.
Le problème, mais aussi le grand plaisir, de la sculpture, c'est l'irréversibilité du geste. Une fois que vous avez enlevé de la matière, il n'est pas possible de revenir en arrière et de la replacer. Le néophyte que je suis, doit donc réaliser un travail en amont afin de visualiser en partie le résultat final. J'avais deux solutions en tête. Réaliser des croquis, mais je suis beaucoup plus mauvais en dessin qu'en sculpture; Réaliser une ébauche dans un format plus petit. Cette fois ci, plutôt que de me lancer tout de go j'ai donc réalisé un petit prototype d'environ 8 cm de haut sur un de large.
J'ai ensuite réalisé la pièce finale (56 cm sur 7) à partir d'un tasseau de sapin. j'ai à nouveau passé une légère couche de vernis teintant (acajou) pour donner
plus de contraste.
Nouvelle tentative à partir d'un tasseaux de sapin de 6cm X 7 X 70.
J'ai essayé de faire plus élancé, plus épuré que ma précédente réalisation. Ici aussi, j'ai passé une légère couche de vernis teintant (acajou) pour donner
plus de contraste.
Comme le résultat ne tenait pas en équilibre sur le sol je l'ai fixé sur un socle en bouleau brut. j'aime bien le contraste entre le veinage "anarchique" du bouleau et celui régulier du sapin.
Quelques photos de mes modestes essais de sculpture sur bois. Je tente de matérialiser des formes, des mouvements en travaillant le bois trouvé dans la forêt autour de chez moi.